Paul Magnier a remporté avec la manière la manche de la Lotto Belgium Cup entre Aarschot et Diest. Au terme d’une belle épreuve de force, le jeune Français s’est montré plus fort que ses compagnons d’échappée Rasmus Tiller, Tibor Del Grosso et Quinten Hermans dans l’ascension finale de la Citadelle de Diest. Après sa deuxième place dans l’Omloop Het Nieuwsblad, il confirme et souligne son incontestable talent pour les classiques.
Une fois n’est pas coutume, aucune échappée n’a pris forme en début de course lors du Duracell Dwars door het Hageland. Les hommes forts du peloton sont en effet sortis du bois dès le premier secteur en gravier. Les coureurs de la formation Alpecin – Deceuninck ont notamment pris les choses en main pour durcir la course.
La course se décantait réellement à la mi-course environ. Onze hommes constituaient un groupe de tête après un gros travail sur les superbes secteurs de gravier le long du Demer entre Aarschot et Diest. Jasper Philipsen, Timo Kielich, Tibor Del Grosso, Quinten Hermans, Paul Magnier et Rasmus Tiller prenaient ainsi entre autres les devants. Kielich devait toutefois abdiquer sur crevaison, en compagnie de Luca Van Boven. Plusieurs autres coureurs opéraient par ailleurs la jonction avec le groupe de tête, alors composé de dix hommes.
Tiller passait ensuite à l’offensive en pleine finale. Seuls les sprinters Magnier et Philipsen parvenaient à répondre à l’attaque du double vainqueur. Philipsen lâchait prise dans l’ascension suivante du Grasbos, mais son équipier Del Grosso et Hermans comblaient l’écart pour revenir sur le duo de tête.
C’est donc à quatre finalement qu’ils abordaient la dernière ascension de la Citadelle de Diest. Après des derniers hectomètres à suspense, Paul Magnier pouvait exulter à l’arrivée à Diest. Il s’imposait en effet devant Rasmus Tiller, le Norvégien s’adjugeant le prix de la combativité Flandrien Super 8. Le jeune Tibor Del Grosso devait quant à lui se contenter de la troisième place. Il se console en prenant la tête du classement de la Lotto Belgium Cup.
« J’étais très stressé avant la course. C’était à fond dès le départ, sans échappée », expliquait après coup Paul Magnier. « J’ai commencé à me sentir mieux en vue de la finale. Mes équipiers m’ont bien positionné avant les secteurs importants. C’était un peu difficile avec la présence en nombre des Alpecin. L’entente était toutefois bonne avec Rasmus. Ils m’avaient dit lors du briefing qu’il valait mieux être offensif que rouler sur la défensive. Reprendre dix secondes sur ce parcours, ce n’est pas facile. Cela fait du bien de gagner. Toutes mes victoires sont belles, mais c’est sans doute l’une des plus difficiles », conclut le Français.
